Les curiosités culinaires à travers le monde

Voyager avec les Passionnés, ce n’est pas seulement assister aux plus grands événements sportifs et culturels… Non, c’est aussi découvrir les spécialités culinaires locales. Mais, entre découvrir et prendre des risques inconsidérés, il n’y a parfois qu’un pas… ou un coup de fourchette.
Petit Top 8 des erreurs gastronomiques à éviter (ou à tenter !) sur les cinq continents !

1/ Les brochettes du marché de Donghuamen

Bon, le marché de Donghuamen n’existe plus. Mais ses vendeurs, eux…
Situé à Pékin, ce marché était aussi connu sous le nom évocateur de « marché aux insectes ». Pas besoin de vous faire un dessin : c’est tout un menu de petites bestioles à grignoter qui vous était proposé. Brochettes de scorpions, d’hippocampes, araignées, serpents, étoiles de mer… Cela vaut-il vraiment le coup de retrouver l’un de ces vendeurs ? Non. Clairement. Car, si ce marché nocturne a été fermé, ce n’est pas seulement qu’il était bruyant, mais aussi parce que l’hygiène et le conditionnement des produits y étaient… disons « discutables ». Flûte !

(Oui, les scorpions sont encore vivants…)

2/ Le haggis, pour s’en mettre plein la panse !

Si les Écossais vous convainquent de partir à la chasse au « haggis sauvage », n’en doutez pas, ils se fichent de vous ! Sauf que cet animal inventé, ce dahu anglo-saxon, existe bel et bien dans votre assiette : oui, le haggis est en réalité un plat historique au pays des kilts et du Loch Ness. Un plat bien peu râgoutant… Une panse de brebis farcie avec des abats – poumon, foie, coeur… –, des oignons, de l’avoine et de la graisse. Si la recette et le rendu visuel final de ce plat peuvent sembler repoussants, ils ne font pas honneur à ses qualités gustatives : car, d’après ceux qui s’y sont essayés, le haggis, c’est bon, voire excellent !

3/ Fraîcheur et délicatesse avec le Casgiu merzu corse

« Casgiu merzu ». Le nom de ce fromage corse balaie d’emblée nos futiles illusions. Comment le traduirait-on sur le continent ? « Fromage pourri ». Wikipédia donne quelques informations utiles à qui voudrait s’initier à sa préparation : « La tomme de brebis est laissée à mûrir dans un lieu aéré et ouvert aux mouches. Celles-ci y pondent leurs œufs. Devenus larves, ces petits vers vont se nourrir du fromage. Ces larves amènent le fromage à un stade de décomposition par leur action digestive, qui engendre un niveau avancé de fermentation. » En découlent deux façons de le déguster : avec les larves vivantes et gigotantes ou après les avoir fait fuir.
Quoi qu’il en soit, vous consommerez ce fromage très cher et difficile à trouver (puisqu’il ne respecte aucune des normes européennes) à vos risques et périls : il peut provoquer une myiase entérique ou intestinale. En somme, les larves qui, restant vivantes un petit moment dans votre estomac, y causent deux-trois dégâts…

4/ Des rocky mountain oysters pour se sentir fort comme un bœuf !

On sait que les Américains ne sont pas très doués en matière de cuisine. Et pourtant, on sous-estime beaucoup leur imagination ! Ainsi, pourrez-vous vous faire servir, au pays de l’Oncle Sam, des « rocky mountain oysters », à savoir… des testicules de taureaux. Ces derniers sont frits et servis avec du pain en toute simplicité pour le plus grand plaisir de nos papilles intriguées.
Certes, en France aussi, on peut trouver ce qu’on appelle des « animelles », mais la préparation américaine, sans ornements, pourrait en effrayer plus d’un… Nul besoin de préciser que déguster ce plat ne vous offrira pas la virilité de l’animal.

5/ Huit pattes pour huit fois plus de saveur

C’est au Cambodge et, notamment, dans la sympathique bourgade de Skun que vous aurez l’occasion de savourer un plat pas comme les autres : des mygales frites. Oui, ce petit arachnide (ou pas, certains specimens pouvant atteindre 30 centimètres) velu et pas vraiment sympathique vous est proposé en beignet, après avoir été frit dans l’ail et recouvert de sucre. Accompagné d’une bonne pinte de bière, il saura vous enchanter par son mélange de saveurs, entre amer et sucré… Si les pattes sont croustillantes, l’abdomen est a priori moins bon, potentiellement plein d’oeufs et d’excréments. Miam. On prend l’apéro ?

6/ Un café à déboucher tous les tuyaux…

Où trouver le café le plus cher du monde ? En Italie ? À Madagascar ? En Amérique du Sud ? Et bien non, c’est en Asie que vous pourrez découvrir ce breuvage pas seulement onéreux, mais aussi et surtout curieux. En effet, le café Kopi-Luwac est fabriqué en Indonésie… d’une étonnante façon.
À l’origine ? Une petite civette, qu’on appelle Luwac, vivant dans les caféiers, qui se nourrit des grains de café. Ne parvenant pas à les digérer entièrement, elle les rejette avec ses excréments. Et oui ! Ce sont ces grains partiellement digérés qui sont commercialisés et donnent un café à l’amertume atténuée. Gros bémol : non seulement des paquets sont, paraît-il, vendus chez Harrods à Londres au prix infamant de 10 000$ le kilo ; mais, en plus, le succès de ce café a entraîné l’élevage intensif de civettes dans des conditions lamentables…

7/ Pardon, Pumba…

Un pays : la Namibie. Un animal : le phacochère. Une spécialité culinaire ? L’anus de phacochère, évidemment ! Car on y a tendance à considérer cette partie du corps de la bête comme étant la plus savoureuse… Grillé au feu, dans le plus simple appareil, il se grignotte ensuite sans faim, pas trop cuit, façon boy-scout. Bon, on sait d’avance qu’une génération entière de trentenaires connaissant les répliques du Roi Lion par cœur et biberonnée à la joie de vivre d’un certain Pumba aura du mal à tester cette expérience…

8/ Il est larve, l’bonheur, il est larve !

Aucune raison que l’Asie soit le continent le plus préposé aux incongruités culinaires (même s’il en reste le pourvoyeur principal) ! En Australie aussi, on sait titiller votre palais. La preuve avec les larves Witchetty, initialement consommées par les Aborigènes, et que vous aurez peut-être l’occasion de tester. Rôties au charbon, ces larves auraient un goût entre les œufs brouillés et la mozza. Pourquoi pas !
Atteignant la taille de 7 centimètres, les « Witchetty grubs » se trouvent dans les racines d’une variété d’acacia. Lorsqu’on ne les mange pas, elles donnent… un gros papillon, évidemment !

Le plat bonus : le balut !

C’est aux Philippines, en Chine, au Cambodge ou au Viet Nam qu’on vous sert ce met délicieux : le balut. Il s’agit en fait d’un œuf de canard incubé, avec un fœtus de caneton déjà formé à l’intérieur, qui est cuit à la vapeur et qui se mange très simplement, avec un peu de sel ou du piment. À l’apéro avec une petite bière ? Un délice ! Mieux, ce snack aurait des vertus aphrodisiaques…
Là encore, si le goût fait la différence, on peut s’interroger sur la façon dont sont produits ces embryons…

Pour aller plus loin, on vous laisse découvrir : le « tong zi dan » chinois, un excellent plat à base d’oeufs bouillis dans l’urine de garçons pré-pubères ; le singe boucané congolais ; la soupe de serpent avec bile de foie et sperme taiwanaise ; le tiet cahn, ou sang de canard, vietnamien ; la cervelle de singe, l’utérus de truie, le hakarl islandais…
Bonne dégustation !

 

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